La Luna, artiste collective, vit et travaille à Nantes
La Luna est une artiste collective
La Luna est le nom d’un collectif d’activité et de production artistique coopérationnelle qui réunit l’énergie créatrice de trois personnes : Anne Racineux, Laure Coirier et Marie-P. Rolland. Trois artistes plasticiennes qui partagent la co-responsabilité de ce projet artistique, depuis 1992.
Aujourd’hui, 2 axes de recherche esthétique et de travail artistique se dessinent : L’ASUR* (L’Atelier Sensible d’URbanité) sont des actions et projets développés dans l’espace public. LA COOP* (La Coopérative Publique) sont des projets de création partagée à partir des savoir-faire locaux.
3 instances, formats et modes de présentation de la démarche artistique s’enrichissent simultanément : Les Lunaires (oeuvres artistiques), Les Terriennes (ateliers pédagogiques et de sensibilisation auprès de différents publics), et Les Satellites (expositions, communications et diffusion).
La Luna est membre de la FRAAP (Fédération des Réseaux et des Artistes Auteurs Plasticiens), d’Autre(s)Part/Artfactories, SNAPcgt (Syndicat National des Artistes Plasticiens) et du réseau des Fabriques.
En lien avec la Luna, des billets de Kalz a Dud vous informent.
1992 : Naissance d’une lune… Création du projet artistique de La Luna, installation de « l’atelier 21 de La Luna » aux Dervallières à Nantes (quartier populaire d’habitat social)
L’histoire de La Luna
Ouvrir l’atelier : « En faire un lieu permanent d’expérimentation de pratiques artistiques, un temps de fabrication collective et de coopération créative et interdisciplinaire, ouvert à la présence des autres »
Constituée en association loi 1901 depuis 1992, La Luna développe un projet de recherche-création expérimentale en arts plastiques et visuels qui se propose de faire exister la pratique artistique au cœur de la vie quotidienne, sur l’espace public et dans des lieux choisis pour leur histoire humaine et sociale. Elle construit son projet artistique autour d’une exploration des espaces et des temps contemporains à vivre en commun, au défi d’un présent en perpétuelle mutation.
La Luna fonctionne comme une instance de veille réflexive et de production esthétique et tente de dessiner les contours de nouvelles formes d’urbanité.
La Luna aime prendre au sérieux le besoin de nouveaux paysages et le partage de nouvelles relations esthétiques et politiques.
La Luna s’attache à inventer des liens fertiles et des formes fécondes qui libèrent, pour mieux habiter ensemble, ici et maintenant.
La Luna développe une oeuvre-processus ouverte (sur le temps long) qui initie de nouvelles pratiques symboliques : ateliers de fabrication collective et interdisciplinaire, performances dans l’espace public et le champ social, pratiques amateures mixées aux approches professionnelles, savoir-faire artisanal et manuel articulé aux techniques multi-média et numériques.
Toutes les étapes du processus créatif comptent : la méthodologie du travail artistique évolue toujours de manière itérative, entre pratique et théorie, entre faire et penser le faire. Les choix d’écritures et de langages plastiques s’articulent volontiers aux questions éthiques, sociales et politiques qui nous traversent.
Et voir si, partant de la réelle pratique de terrain, des formes plastiques et des fictions poétiques peuvent émerger, prendre place et corps dans l’espace public et social, par sens et nécessité.
Les formes plastiques intermédia (celles du « Tout Monde ») de La Luna sont combinatoires, composites par hybridation : dessins couplés à des installations vidéos, cartographies subjectives, signalétiques poétiques, sculptures de désir, ménagements insolites d’espaces et de temporalités à vivre …
Les réalisations plastiques se développent sur un mode de création expérimental, s’approfondissent et se précisent sous format sériel en cycles longs d’infusion et d’infiltration (plusieurs années sont souvent nécessaires pour aboutir une pièce, un environnement). Toutes les formes intermédiaires sont rendues visibles et restent évolutives.
Partagées, discrètes, constantes, peu médiatiques mais persistantes, elles se déposent par infusion, doucement et lentement, dans l’imaginaire collectif.
Initier une démarche de création partagée : « Faire de l’art au quotidien avec les habitants, les associations, les écoles, et d’autres artistes, chercheurs et acteurs de la ville… »
Une oeuvre collective et partagée
Par ses actions in situ et ao vivo, La Luna privilégie l’expérimentation d’une démarche de création partagée (un art orienté « altérité »), qui fait exister l’œuvre en relation avec ceux, pour, et à partir de qui elle a été faite. Le caractère aléatoire des rencontres, la maîtrise précaire des lieux investis et le temps de la mise-en-oeuvre partagée ne permettent pas d’envisager l’oeuvre comme la production d’une forme achevée et totalement définie à l’avance, mais davantage comme un processus de co-création sans cesse renouvelé, actualisé, perturbé et enrichi par cette friction même, qui inclut projets, rencontres, transformations, questionnements, hypothèses…
Un peu plus d’art, pour plus d’humanité : les personnes rencontrées, les gestes essentiels, les souffles nécessaires et les paroles échangées deviennent « figures de l’oeuvre ».
La question symbolique du rapport à l’autre devient dès lors centrale, et dessine par touche le récit commun d’une nouvelle réalité désirable. La relation humaine, la vivacité de la rencontre avec autrui, le partage des savoirs, être et faire, locaux et habitants, deviennent matières constituantes d’un partage esthétique et d’une co-création artistique.
« Parce que le monde n’est pas un cube blanc »
Créer des images et des espaces à vivre sous condition de rencontre en relation avec les populations impliquées et les territoires investis.
La dimension publique de l’art
C’est une démarche artistique engagée, humble mais persistante, inscrite dans une dynamique ouverte et interactive, qui explore une dimension publique de l’art, questionnant les modes potentiels de la co-production des savoirs et des manières d’agir. La Luna conçoit et réalise des projets artistiques, intégrant les processus de transformation des contextes sociaux, urbains et paysagers contemporains, accompagne plus particulièrement les mutations humaines et urbaines du quartier populaire des Dervallières à Nantes et initie d’autres projets en France ou à l’Etranger.
Une manière à nous de penser et de faire de l’art, comme une recherche en action, nourrie de l’expérience de terrain, lucide des contextes et soucieuse des proximités. Un art tout terrain, avec la particularité de vouloir le produire et l’infuser dans divers espaces publics et sociaux, hors des lieux habituels de l’art. Il s’agit de construire les instances discursives et économiques de la réception des oeuvres ainsi réalisées. En faire un projet esthétique et aussi politique qui questionne la responsabilité et la place de l’art dans son rapport au monde.